Arthur, un espoir de la balle orange.

                                             

                                               

 Je me nomme TSAFACK WILFRIED ARTHUR,  né en 2004 à Douala.

                                   

 Je tiens tout d'abord à vous préciser que le basketball n'a jamais été mon sport de prédilection. J'étais plutôt passionné de football, devenir un footballeur professionnel et joué dans des grands clubs européens tels que le Paris Saint Germais, Milan AC, Réal de Madrid, Barcelone, Liverpool... J'évoluais au poste de milieu de couloir droit et j'avais pour idole Lionel MESSI, malgré que mes amis me surnommaient plutôt Zlatan IBRAHIMOVIC car j'ai une assez grande taille.

                                              

J'évoluais dans un club de la place et je progressais de jour en jour.

    Mais un matin, une cliente à ma mère qui est commerçante de profession au marché de Bonamoussadi m'a aperçu en  sa compagnie. Elle lui demanda si j'étais son fils et ma mère répondit par l'affirmative et, se retournant vers moi, me demanda si je pratiquais du Basketball, ce que j'ai répondu par la négative et sa réaction en retour fut bizarre car elle fut surprise qu'avec cette taille, que je l'utilise à mauvais escient pour jouer plutôt au football. A ce moment, elle n'a cessé de mettre la pression à ma mère afin que je change de discipline. En classe de 4ème au Lycée d'Akwa-Nord, je n'avais que 2 choses dans la tête : fréquenter et jouer au football. Cette cliente citée plus haut, à force d'insister sur mon avenir sportif, est devenue très proche de la famille, et continuait d'influencer les parents sur mon orientation sportive. Un jour, pour me convaincre, elle me raconta l'histoire de son fils qui se prénomme "RUSSEL", il a joué dans un club de la place et a réussi à voyager grâce au Basketball. Il avait fait premièrement un voyage pour l'Italie avant de s'envoler vers les Etats-Unis d'Amérique dans une université en Floride. Et très vite, çà m'a marqué et je décidai avec l'appui des parents de me lancer à la balle orange.

                                                  

Cette dame contacta directement le club afin de savoir s'il était encore possible de m'inscrire, et ils ont répondu qu'il n'y avait pas de soucis à avoir et que je pouvais déjà commencer dès demain samedi.

A l'entendre, c'était bizarre, je n'arrivais pas à croire que j'allais quitter définitivement le football pour un sport qui ne me passait même pas par la tête. Que faire? Surtout quand vous avez à vos trousses, vos parents qui sont convaincus de votre réussite vers ce nouveau challenge? Mais je ne vous mentirais pas que j'étais aussi curieux de m'aventurer vers ce sport qui est réputé en terme d'élégance et d'intelligence.

Le lendemain, Je me rappelle encore comme si c'était hier, mes parents avaient fait quelques courses sportives pour ma nouvelle discipline à la veille, un maillot démembré, un short plus long que celui qu'on portait au foot, des chaussettes moins épaisses mais toujours de tailles longues, des baskets qui sont des tennis adaptées à ce sport. Avec cette nouvelle tenue, je sentais déjà une différence

Il est 15H 00, lorsque la voisine vint me chercher pour me diriger au lieu des entraînements. Le club étant situé  en plein cœur de Bonamoussadi, au complexe sportif dénommé "MOJAS". Lorsque nous arrivâmes sur les lieux, je vis des jeunes enfants avec des ballons de basket, ils battaient chacun leur balle à leur paume de main gauche comme droite en parcourant le périmètre de l'espace de jeu. Il y avait plusieurs groupes subdivisés en catégories : minimes, cadets, junior et espoir, garçons comme filles. 

Tout de suite, nous nous dirigeâmes vers le formateur, qui nous a très bien accueilli et de là, la dame profita directement pour me présenter. Le Coach m'intégra directement dans le groupe et lança à voix basse à la dame si mes parents connaissaient déjà les modalités... 

Me voici, entrain de faire mes premiers pas dans le Basketball. Ma première surprise fut de constater que je n'étais pas avec les garçons de mon âge mais plutôt avec les plus petits. Je ne vous mentirais pas que j'étais un peu gêné mais cela ne m'a pas découragé. Voilà comment j'ai fais mes débuts sportifs vers la balle orange.

Une anecdote à raconter, malgré mon imprégnation dans le Basketball, je fus toujours tenter de jouer au football. C'est comme çà qu'un jour, je manquai les entraînements pour aller jouer au football avec mes camarades de classe. L'information fut parvenue aux parents qui m'ont fait passés un sale quart d'heure. Je vous épargne des détails mais je peux vous dire que je n'ai plus fait cette erreur jusqu'à nos jours sauf en cas de match de foot d'inter classe au lycée.

Comme au commencement de chaque chose et vues ma timidité et ma base qui s’avéraient toujours difficiles mais avec la persévérance, on parvient à faire des progrès et à gravir des échelons. De ce fait, avec mes efforts, je me suis vu évoluer au fur et à mesure jusqu'à arriver en catégorie junior. Au fil du temps, je commençai à prendre goût et à m’entraîner davantage pour être parmi les meilleurs.

Comme dit un critique : "l'appétit vient en mangeant", à force de travailler, je vis mes performances décuplées au point où le club eût confiance en moi et me surclassa en catégorie espoir. J'étais ému mais pas convaincu car je voulais plus, je voulais être dans la cour des grands. Cette ambition était tellement grande que mon objectif scolaire dégringola, mes notes en classe chutaient à vue d'œil. Cette situation se présenta dans 2 classes différentes, en seconde et en première. Les enseignants me connaissant disciplinés, s'inquiétèrent et contactèrent mes parents pour leur faire part de la situation. Tout de suite, mes parents s'entretinrent avec les coachs sur mes notes et ceux-ci m’interpellèrent directement en me disant que je serais exclu des terrains de basket si mes prochaines notes ne sont pas satisfaisantes. Cette décision me marqua énormément, je fus comme transpercé par un poignard. Ce fut difficile pour moi juste l'effet de penser être loin d'un terrain de basket. Ce problème me rongea énormément que je pris l'engagement de me remettre aux études.

 Dieu merci pour moi, cela m'a permis d'être titulaire d'un probatoire et d'un baccalauréat et je suis fière de ces réussites car pour jouer dans les universités aux Etats-Unis, vous devrez obtenir un baccalauréat.

 

Lors des vacances, je renforçai les entraînements, mes performances ne cessaient de se décupler vue que malgré les entraînements collectifs, je me suis aussi lancé dans les entrainements individuels. Des tournois ont été lancés et grâce à mes performances, je pus participer dans des compétitions telles que le tournoi Sprite et le Douala Kwata Challenge

  

J'ai aussi participer à quelques camps d'entrainement basketball à l'instar de "WHY NOT ME 

                                                   

Comme titre personnel, J'ai été nommé plusieurs fois meilleur marqueur du DKC (Douala Kwata Challenge)

   

Comme tous les jeunes basketteurs de mon âge au pays, je souhaiterais être un professionnel de la balle orange et évoluer dans les plus grands clubs européens et américains de basketball comme l'ont fait mes idoles Klay THOMPSON, Duncan ROBINSON, Joe HARRIS Kevin Durant, Giannis ANTETOKOUNMPO...

Comme dis plus haut, je conseille à tous ceux qui ont perdu espoir, de ne point relâcher, de persévérer en pratiquant beaucoup d'entrainement et de toujours croire en ses rêves.

Je suis reconnaissant de cette dame qui m'a permis de connaitre ce sport, je suis reconnaissant des coachs qui m'ont sans cesse encourager à aller vers l'avant. Mes coéquipiers qui m'ont permis de développer mon jeu et enfin mes parents qui m'ont toujours apporté leur inconditionnel soutien. Et je prie vraiment le Tout-Puissant de me donner la force de réaliser mes rêves en jouant dans des grands clubs et jouer aussi dans notre équipe nationale.

N.B : Chers lecteurs, n'hésitez à laisser vos commentaires juste en bas pour l'encouragement et la persévérance de ce jeune garçon rempli d'espoir. 

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