QUE S'EST-IL REELLEMENT PASSE?
Il est presque 10h de matin, de la journée du Jeudi 14 Octobre de l'an 2021, lorsque sur les réseaux sociaux circule une information selon laquelle une fillette âgée de 5 ans serait tuée par balle par un gendarme dans la ville de Buea au Cameroun, les causes ne sont pas encore clairement élucidées mais à l'aide de quelques recueils, nous vous aiderons à voir un peu plus clair sur ce drame qui a tant fait couler d'encre et de salive.
Douleur silencieuse, cœurs meurtris remplis de mélancolie se lisent à travers les visages des camerounais ce matin. Au lieu du travail, certains ont même arrêté leur activité pour échanger avec d'autres collègues, d'autres par contre se sont réfugiés vers des vestiaires ou toilettes pour y verser quelques larmes, les groupes sociaux sont bondés de notifications à ce propos. Tous se posant la question de savoir ce qui aurait pousser un jeune gendarme, issu d'une des meilleures formations de l'Afrique Centrale à dégainer sur une jeune fillette à peine âgée de 5 maigres années? Ce drame était le sujet phare de la journée.
Il est 11h 08 min, lorsqu'une succession de vidéos se déchainent sur nos androïdes, la première vidéo est macabre, une fillette habillée d'une tenue rose blanche avec des nattes aux chichis de couleur rose, restant couchée au sol du côté passager arrière d'un véhicule gisant dans une marre de sang. Cette vidéo démontre la véracité de l'information véhiculée depuis ce matin.
La seconde vidéo montre un gendarme essayant d'expliquer la cause de son forfait à son collègue. Lors de ses explications, la population en furie débarque sans explication et le roue de coups de poing tout en lui jetant tout ce qui lui tombe sous la main (cailloux, bois, parpaings...). Le pauvre gendarme fut protégé au début par son collègue mais avec la colère incontrôlable de la population, s'est vu bousculé afin d'assommer sans résistance le présumé criminel sans lui demander des explications jusqu'à ce que mort s'en suive. Lors de la bastonnade, on entend une voix qui s'écrit en langue pidgin (langue vernaculaire du pays) derrière le téléphone qui filmait : "Tout çà à cause de 500Fcfa". A cet instant, les parents visionnant cette scène sont attristés. Les femmes ne s'arrêtent pas de pleurer, émettent des cris pour se libérer du rêve qu'elles viennent de faire mais hélas! Elles constatent qu'elles ne sont pas sur leur laurier mais bien au travail et constatant malheureusement que selon les faits illustrés, qu'effectivement, une jolie fillette s'est faite descendre par un gendarme.
Toutes les questions se posent : serait-il sous le coup du chanvre indien ou d'une substance psychoactive ayant joué de sales tours à son cerveau au point de tirer sur une fillette? A-t-il confondu la dame aux ambazoniens vue que depuis peu, y a une guerre tribale qui se joue? Comment un gendarme peut-il faire une telle erreur? Aurait-il été menacé par la dame avant de se défendre? Toutes ces questions attendaient des réponses.
Les statuts fusaient çà et là sur les réseaux sociaux traitant le militaire de sauvage, de meurtrier, d'assassin, de monstre...Les parents, n'arrivent surtout pas à imaginer la douleur d'emmener un enfant dans la tombe, au lieu d'une école, tué par une personne qui est formée et payée pour les protéger.
Ces jugements nous ont permis de chercher de savoir les motivations qui ont poussé le jeune gendarme MVOGO Rigobert Achille puisqu'il s'agit de son nom, à tirer sur la pauvre fillette.
LES MOTIVATIONS DU COUP DE FEU
Selon certains habitants de la ville de Buéa, peu avant huit heures, une dame qui conduisait sa petite fille vers l’école à bord de sa voiture a été interpellée à un contrôle de gendarmerie. La dame, selon plusieurs témoins de la scène, n’aurait pas obtempéré sous prétexte qu'elle ne supportait pas que la gendarmerie puisse lui demander une somme de 500F. Elle aurait démarré la voiture et s'en pressait d'aller déposer l'enfant à lécole. Après quoi, le gendarme a tiré sur la voiture. La balle a mortellement atteint la tête de la petite fille assise sur la banquette arrière, divisant sa cervelle en deux.
Selon d'autres informations, Il ressort clairement que la dame accompagnait ses deux enfants à l'école dans un véhicule banalisé sans immatriculation. Interpellée au check point du contrôle mixte police- gendarmerie, cette dernière n'a daignée obtempérer, fonçant au passage sur le policier qui l'a interpellé. Vue la scène, le chef de patrouille a ordonné à ses éléments l'ouverture du feu sur ce véhicule et c'est le maréchal de logis qui l'a finalement buté tuant au passage un enfant avant de subir lui-même les foudres de la vindicte populaire.
Entre midi et quatorze heures, la population se manifeste sur la voie publique. Le nombre ne fait que se décupler, des hommes, des femmes, jeunes comme vieilles sont venues pleurer le corps sans vie de la petite. Des cris accompagnés de pleurs s'entendent, des chants de deuil s'en suivent t et soudain, la population se dirige vers le gouverneur qui lui, sous la pression populaire, sort pour calmer la foule. Lui-même est sous le choc et demande qu'une enquête soit ouverte à ce propos.
En soirée vers 17h, une circulaire est propagée sur la toile dévoilant un communiqué de presse effectué par le ministère de la défense
Communiqué de presse du ministère de la Défense
Ce communiqué laisse comprendre qu'elle lance une enquête à ce propos nous laissant sans voix, curieux de savoir les résultats de ladite enquête.
Nous espérons vivement que la vérité soit clarifiée car ce qui s'est passé ce matin est effroyable, inimaginable car on s'attendait à tout sauf à çà. Un gendarme, garant de la sécurité du peuple, portant son arme sur une jolie fillette, à peine âgée de 5 ans, adolescente, représentant l'avenir de demain, sans défense.
Et cette fameuse dame, pourquoi ne s'est-elle pas arrêtée? Nous pensons tous que si elle avait respecté les ordres, l'incident ne se serait pas produit causant 2 décès en une journée.
Nous espérons de tout cœur que justice soit faite et qu'une telle situation ne puisse plus se réaliser.
Tout le monde traitant le gendarme d'assassin oubliant les différentes causes d'accident qui se produisent sur la route. Certes que ce gendarme a détruit une vie humaine mais dans le sens général, cet homme a commis une erreur et ne méritait pas une mort subite. Il serait certes chatillé par la population et après envoyé aux forces de l'ordre pour entendre ses faits avant de le condamner. Des questions se posent malgré tout : des personnes qui l'ont tué, n'ont-ils pas commis aussi un crime? Quelle différence ont-ils fait avec le gendarme? Ne pensent-ils pas qu'ils ont trempé toute une famille dans la famine? Pour finir, en le tuant, sont-ils soulagés du décès de la fillette?
Ces questions sont aussi posées à toi qui le lit.
A leur place, qu'aurais-tu fait?
Prière de répondre en commentaires (ci-dessous).
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